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Marc Villemain
15 novembre 2006

Journal du 22 juillet 1995


J'étais jeune encore ; immature, plutôt. Je n'allais pas facilement sur la tombe de mon père - je n'y allais que parce que je m'y sentais obligé, c'est ainsi. Cette fois-là, j'avais vraiment envie d'y aller. Y songeant, je notais alors ceci, cette phrase étrange, obstinément adolescente : J'ai dû réprimer un mouvement comme un relent que l'on retient en société, le signe de croix qui grondait en moi.

Commentaires
K
La remarque est juste, du moins me rappelle-t-elle les propos de mon ancien prof de littérature, pointant du doigt que beaucoup d'écrivains avaient perdu au moins de leurs parents, et souvent le père.<br /> "le signe de croix qui grondait en moi" : j'aurais voulu trouvé ces mots-là. Zut.
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M
Juste remarque. Mais un peu désespérante pour moi : je ne suis ni Balzac, ni Baudelaire, ni..., ni..., ni...
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A
Ecrire commence avec la perte du père, et se perpétue dans la quête, sans cesse renouvelée, de son souvenir.<br /> <br /> Votre touchante confidence vous assigne donc ce destin. Avez - vous remarqué combien les écrivains manquaient cruellement de père? Balzac, Baudelaire, Sartre, Cocteau...
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