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Marc Villemain
7 février 2007

Du début à la fin, et nous au milieu


Plus nous en savons du monde, moins nous le connaissons. L'assertion est brutale, mais l'impression plus forte que jamais. Mieux nous sommes informés, plus opaque nous apparaît le sens de l'aventure humaine. Chaque jour nous lisons et détruisons la presse de la veille : l'ennui n'est pas que nous oublions ce que l'on y a appris, mais qu'aucun esprit humain n'est en capacité de mettre autant d'informations en correspondance. L'intelligence du monde nous échappait hier par défaut de connaissances, elle nous fuit aujourd'hui par trop-plein d'informations. Dans les deux cas, c'est l'action des hommes qui en pâtit, au mieux assez vaine, au pire catastrophique. De ce hiatus, je ne sors pas. Il y a des êtres qui ont vu la naissance du monde, qui ont appris à le créer, et d'autres qui en verront la fin, sans doute dans de grandes souffrances. Nous, nous sommes entre les deux. C'est une très longue période, qui aura recouvert l'histoire de l'humanité. Mais nul ne peut douter que cette histoire est bornée.

Commentaires
M
Rose : oui à l'idée de la mort comme éveil ; c'est une idée que j'ai failli utiliser récemment dans un nouvelle...<br /> DiF : tu es un excellent coach ! Va pour l'entre-deux...
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D
"Il y a des êtres qui ont vu la naissance du monde, qui ont appris à le créer, et d'autres qui en verront la fin, sans doute dans de grandes souffrances" : Marc je crois que tu es fin prêt pour parler de cet entre-deux là à propos de tu sais quoi, de celle qui attend tout le monde au tournant, enfin, bref, tu as la niaque !
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R
Avant les hommes croyaient que la terre était plate<br /> ils mouraient jeunes et vivaient mal<br /> les limites ont changé<br /> Maintenant on sait que la terre est ronde<br /> on l'exploite, on meurt vieux, et malade<br /> bref on meurt quand même<br /> alors une limite?<br /> et si sur terre on vivait simplement un cauchemar<br /> dont la mort sonnerait l'éveil?
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A
Penser la limite: face à l'éternité et l'infini, qu'importe?
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