Nous sommes des ânes qu'un peu de foin réjouit : j'avais retenu ce mot d'une ancienne lecture de Christian Bobin. Sans doute parce que, pour une fois, il ne nous cherchait pas d'excuse.
mercredi 13 juin 2007
Quel animal sommes-nous ?
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Commentaires sur Quel animal sommes-nous ?
- Je suis entrain de lire votre roman et cette phrase aurait pu très bien se trouver dans les carnets de "votre Guépard", non?
- C'est curieux.
J'ai lu votre roman et Bobin. Et je n'imagine pas y voir cette phrase, ni aucune autre de Bobin.
Au-delà ou autour, j'y verrai quelques mots de Thomas Bernhard tirés de "Extinction"
"En réalité je ne fais rien d'autre que me désagréger et m'éteindre, lorsque je me réveille le matin, ma première pensée est de faire cela, de travailler résolument à ma désagrégation et à mon extinction." - Françoise B.J'imagine assez bien, moi, cette phrase y figurer. Là où vous avez raison, c'est qu'en effet peu de phrases de Christian Bobin (quelle qu'en soit la qualité, donc) aurait pu s'y retrouver. Et le mot de Bernhard que vous citez est en effet plus juste encore, et sans doute plus près du style profond du "guépard".
- Oui il paraît aberrant par exemple qu’en France et en Allemagne les intellectuels et les politiques n’aient rien vu concernant le génocide des Juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Même chose pour beaucoup de massacres dans l’Histoire.
Ce qui me fait le plus peur, ce n’est pas que ce soit le Français ou l’Allemand moyen par exemple qui n’a rien vu, mais que ce soit justement ceux qu’on paye pour voir à notre place, soit les intellectuels et les politiques.
La puissance du pouvoir est telle et si bien organisée dans nos inconscients individuels et collectifs que l’intellectuel et le politique ne voient rien d’autre que ce que le pouvoir veut leur imprimer dans leurs consciences.
Le système de domination est si bien organisé qu’au lieu de parler d’âne, ne pourrions nous pas parler d’une société et d’une Histoire de troupeaux de moutons ou de bovidés parqués dans des enclos ?
Car l’âne ne se rebelle t-il pas ? Et n'est-il pas le symbole du zéro symbolique de ce qu'on nous apprend à l'école : ne pas obéir ?
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