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Marc Villemain
14 mars 2008

Signe d'élection

Analysant la stratégie et la répartition du pouvoir au sein d'un groupe de chimpanzés, l'éthologue et primatologue Frans de Waal emprunte à la théorie des coalitions l'idée selon laquelle, en fonction de la situation, la force entraîne la faiblesse, ou au contraire la faiblesse se révèle une force. Paradoxes aux termes desquels "l'acteur le plus puissant est souvent l'allié politique le moins attirant" ou, à situation inversée, "les acteurs mineurs peuvent se positionner à un point d'intersection qui leur offre un grand avantage."

La transcription aux sociétés humaines et à leur mode de résolution des conflits politiques "triangulaires" est on ne peut plus parlante - cf. l'actualité politique de cette semaine et de ce week-end : "Les coalitions sont rarement plus importantes que lorsqu'elles sont nécessaires pour gagner, en vertu de quoi les deux plus grands partis n'éprouvent aucun désir de gouverner ensemble. Tous deux courtiseront le petit parti, lui conférant un pouvoir disproportionné."

Frans de Wall, Le singe en nous - Éditions Fayard 2005

Commentaires
P
Intéressant comme analyse des rapports entre dominants et dominés. Des scientifiques ont aussi découvert chez l'Homme des substances chimiques dans le cerveau qui conditionnent en partie les comportements des dominants et dominés. Finalement proposer à un dominé de faire alliance avec un dominant n'est-elle pas une oppotunité pour le dominé de devenir dominant ? Il le deviendra, mais par procuration, non ? Arriver au pouvoir et séduire le maximum de femelles. N'est ce pas aussi les objectifs des singes ? Et des hommes aussi ?
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