Situation de Calaferte
Je reviendrai plus longuement, dans le prochain numéro du Magazine des Livres, sur "Situation - Carnets XIII - 1991" de Louis Calaferte (éditions L'arpenteur). Je me contente pour aujourd'hui de quelques mots qui résonnent assez bien dans cette période, qu'étrangement l'on dit "d'élection"...
- L'exhibition du spectacle - en vue d'un irréel recomposé selon des directions de vraisemblance.
- L'une des caractéristiques de la violence est d'être vulgaire. C'est sa nature même, puisque, s'exerçant dans le langage, elle le corrompt.
- On ne peut avec ces intelligences que donner des leçons ou se taire.
- Il voit grand et pense petit.
- Il faut aimer la liberté dans ce qu'elle a d'imprécis, de fantaisiste, d'irréfléchi - et savoir que les choses finissent immanquablement par se mettre en place.
Habillé pour la vie
Il se laisse facilement, tranquillement, presque douillettement envelopper par la fatigue de vivre. Il lui suffit, alors qu'il s'éveille, de regarder et d'écouter alentour. Il sait que l'acharnement à vivre n'est plus compatible avec la mission d'exister.
Dit avec davantage de talent - celui de Louis Calaferte (Situation - Carnets XIII - 1991) : "Clairement concevoir l'essentiel de la vie - s'y tenir."