Et que morts s'ensuivent : Jean-Marie Gavalda dans Midi Libre
Recension de Et que morts s'ensuivent dans Le Midi Libre : lecture en cliquant sur MidiLibre (fichier format pdf).
Recension de Et que morts s'ensuivent dans Le Midi Libre : lecture en cliquant sur MidiLibre (fichier format pdf).
Signature et rencontre avec les lecteurs, demain jeudi 26 mars entre 18 et 20 heures, à L'écume des Pages - 174, boulevard Saint-Germain, Paris 6ème.
Et que morts s'ensuivent est à l'honneur du quatorzième numéro de BSC News Magazine.
On peut lire mon entretien avec Nicolas Vidal en cliquant simplement sur BSC - fichier format pdf.
Sélection du Cahier des Livres du journal Sud Ouest, dimanche 15 mars 2009.
Machine à occire
Nouvelles. A l’homme de Paul Valéry, « prévu pour plus d’éventualités qu’il n’en peut connaître », correspond ici la figure floue de Géraldine Bouvier dont la récurrence épouse tous les rôles secondaires. Des notices nécrologiques pleines d’un humour glacé neutralisent en fin d’ouvrage la fonction romanesque esquissée à travers cette kyrielle de destins éphémères. L’auteur manie la machine à occire avec une cruauté réjouissante. (L.G.)
Et que morts s'ensuivent vient d'être sélectionné pour la 3ème édition du Prix Lavinal, organisé par la librairie Mollat, France 3 Aquitaine, le journal Sud-Ouest, Radio France Gironde et le café Lavinal.
Cinq autres livres sont en lice :
- Stéphane Audeguy, pour Nous Autres, paru chez Gallimard ;
- Dominique Périchon, pour Samedi soir et des poussières, paru au Dilettante ;
- Tatiana Arfel, pour L'attente du soir, paru chez Corti ;
- Nathalie Léger, pour L'exposition, paru chez POL ;
- Grégoire Polet, pour Chucho, paru chez Gallimard.
Le prix sera décerné autour du 11 juin, au château Lynch-Bages.
Le lauréat 2008 était Eric Laurrent, pour son livre Renaissance italienne, paru aux éditions de Minuit.
Découverte ce matin d'une critique un peu étonnante de mon recueil, publiée par Nicolas Gary sur le site ActuaLitté. Disons qu'il en fait une lecture un peu charcutière mais, pour le coup, assez originale...
Lire l'article en cliquant sur ACTUALITTE (fichier format pdf).
Gérald Messadié, dans la dernière livraison du Magazine des Livres, s'attaque donc à Et que morts s'ensuivent. Il y a trouvé, dit-il, un poison fatal.
Pour lire l'article, cliquer sur MESSADIE (fichier format pdf).
C'est avec une certaine émotion que j'ai pris connaissance de l'article que Thierry Germain consacre à mon recueil de nouvelles. Je sais qu'il me lit depuis toujours, ou presque, qu'il a lu Monsieur Lévy aussi bien que Et je dirai au monde toute la haine qu'il m'inspire, et ceci explique très probablement l'acuité, la justesse et la profondeur de son propos. Je ne saurais décemment en dire plus, et seulement vous inviter à le lire, en cliquant ici, sur Thierry_Germain (fichier format pdf).
Ce n'était apparemment pas gagné, mais ça a bien fini... : sur le blog de la revue Le Grognard, Stéphane Beau se livre à une critique de mon recueil, "qui enchantera les nostalgiques de Barbey d'Aurevilly, Villiers de l'Isle Adam et autres ciseleurs de phrases." C'est à lire en cliquant sur Grognard (fichier pdf), ou directement en ligne, ici.
La grande librairie bordelaise Mollat vient de commettre sur son blog, Ces mots-là, c'est Mollat, une critique ma foi plutôt très élogieuse de mon recueil de nouvelles.
L'article se conclut ainsi :
Cruel comme un Barbey, élégant comme un d'Aurevilly, Villemain ne fait pas dans le Grand Guignol ni dans le spectaculaire, il contient la rage qui anime sa plume sans cette compassion morbide dont toute une partie de la profession littéraire nous accable, sans cette gentille cruauté qui ne nous fait même plus sourire. Il y aurait beaucoup à dire sur ces nouvelles qu'un rapide coup d'œil comme celui-ci trahit. Retenons surtout que Et que morts s'ensuivent signe avec éclat l'arrivée dans le genre de la nouvelle d'un nouveau cador.
Vous pouvez consulter l'intégralité de l'article en cliquant sur Mollat (fichier au format pdf) ; ou encore en vous rendant sur le blog de la librairie Mollat, ici.
J'ai donc l'objet entre mes mains - le livre. Ce n'est pas tout à fait la première fois, je devrais y être habitué. Je le suis, d'ailleurs, dans une certaine mesure. Ne serait-ce que parce que cet objet, manufacturé en quelques heures de temps, est présent à mon esprit depuis quatre ans. Je suis donc allé le chercher au service de presse, l'ai récupéré là où d'autres livres attendent d'autres auteurs, entassés sur des palettes, sur des bouts de tables ou à même le sol. A ce stade ce sont encore des objets un peu clandestins, non investis, dont on pourrait croire qu'ils ont été abandonnés là, sans usage ni utilité, connus de leurs seuls auteurs ou presque, attendant au fond d'une remise d'être adressés à des dizaines et des dizaines de lecteurs, journalistes et critiques pour la plupart. Je me faisais naturellement une joie de ce moment - comme à chaque fois ; et comme à chaque fois, c'est plus compliqué. J'affecte malgré moi une sorte d'indifférence, je fais mine de ne pas y accorder plus d'importance que cela, sans doute pour retarder la confrontation, ou prolonger une certaine part d'illusion ; je m'intéresse aux autres, aux livres des autres, je jette un œil à ceux qui attendent dans la remise, à côté du mien.
Je l'ai entre mes mains, et déjà la perplexité. L'objet est joli, lisse, d'une blancheur assez éclatante, sans tâche ni écornement d'aucune sorte. Et il y en a comme ça par dizaines, saucissonnés dans un plastique épais, transparent. Je le trouve un peu maigrelet. Je pensais que toutes ces notes dispersées, et toutes ces pages sur mon ordinateur, et toutes ces heures qui y furent consacrées, aboutiraient à un plus gros volume. Le voyant, le soupesant, instantanément, j'ai peur que la légèreté de l'objet n'en induise une autre, plus problématique. Sinon rien à dire, c'est un livre, un livre du Seuil, collection Cadre rouge, assez élégante, comme on la connaît. Tout cela n'est pas très intéressant : il est normal, après tout, de se défier un peu d'un tel objet, d'y chercher d'emblée ce qui en lui me ressemble, ce qui y serait à moi, en propre ; comme il est normal d'y voir aussi, d'instinct, ce qui m'en éloigne - mon nom, en gros sur la manchette, que je lis comme le nom d'un autre, en tout cas avec un irrépressible sentiment d'imposture ou d'excessive exhibition. Surtout, et je l'écris parce que je peux à chaque fois le vérifier, et que ma préparation mentale n'y change donc rien, succède à ce moment une phase, plus longue, de plusieurs heures, où domine le sentiment, que je ne m'explique pas, ou mal, d'une certaine dépression, quelque chose qui aurait à voir avec une forme d'écœurement, ou avec quelque chose en moi que l'on aurait éteint - mais à ma demande.
J'ai donc passé tout ce temps à ça, pour ça. Je suis content, mais d'un contentement un peu ébahi, plus dubitatif que véritablement inquiet ; en même temps, maintenant que l'objet existe, et seulement maintenant, quelque chose en moi, instantanément, s'en détourne, commence à se désintéresser de son destin. Je sais que tout commence maintenant, c'est-à-dire qu'à partir de maintenant quelque chose qui m'est propre, en tout cas qui me fut propre au moment où je l'écrivais, va s'en aller à la rencontre des lecteurs, mais que tout ce qui va commencer m'échappe intégralement. Autrement dit, je me sens autorisé à enterrer cette histoire, à passer à autre chose. Je m'en fais toujours la remarque lorsque j'achève un manuscrit ou quelque autre texte, mais cela n'est jamais totalement vrai tant que le texte n'est pas publié, ou, ici, manufacturé. Je sais aussi que ce moment n'est pas fait pour durer. Que c'est le temps où il faut peut-être laisser le livre traverser son petit purgatoire, où il faut le laisser entrer dans sa lévitation, hésitant entre le réel et l'irréel, naviguant encore entre l'objet et son fantasme, le temps où je ne peux faire autre chose que le laisse planer au-dessus autour de moi alors qu'il fait désormais partie de la réalité matérielle. Ce sont là sans doute des sensations de luxe ; mais on ne choisit pas d'éprouver ce que l'on éprouve - ce pourquoi l'on ne saurait en concevoir ni honte, ni scrupules. D'autant que ce que j'éprouve n'est sans doute pas totalement étranger au livre lui-même, à ce qu'il renferme.
Avant sa parution le 12 février prochain, voici déjà la couverture de mon nouveau livre, un recueil de nouvelles.
Et que morts s'ensuivent - Editions du Seuil
Service de presse : Géraldine Ghislain - gghislain@seuil.com