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Marc Villemain
17 septembre 2008

Au bout du trait


Plus nous avançons dans la vie, plus le paysage, derrière nous, s'épure. Ce n'est pas moins riche, mais c'est plus net. Les contours de nos actes, les lignes du temps s'affinent, jusqu'à se résoudre en quelques territoires distincts, même s'ils se chevauchent. Nous en distinguons de mieux en mieux, ou de moins en m
oins mal, le continuum latent, là où nous n'entrevoyions que désordre et basculements. Restera ce trait, sinueux, chaotique, perclus d'aléas, non exempt d'idiotie ou d'hystérie, mais au moins ce trait-là, nous saurons qu'il nous appartient en propre, que c'est à nous, à nous seuls, qu'il sera revenu de le tracer. Nous nous demanderons alors ce que nous avons tracé. Tout en sachant bien que le destin d'un trait est d'être effacé. 

Commentaires
L
Perspective qu'avale hier...
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R
"Au final restera un trait, sinueux, chaotique, perclus d'aléas, non exempt d'idiotie ou d'hystérie, mais au moins ce trait-là, nous saurons qu'il nous appartient en propre, que c'est à nous, à nous seuls, qu'il sera revenu de le tracer."<br /> <br /> c'est très très bien vu aussi<br /> <br /> par contre je ne suis pas d'accord avec le commentaire précédent, le but étant bien sûr de rencontrer la mort...du mieux qu'on peut, et la mort, heureusement, existe bien...
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F
Oui, à la fin il restera à tirer un trait sur cette vie, dont le seul sens aura été de chercher un but qui n'existe pas.
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