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Marc Villemain
17 novembre 2006

Joyeux de pauvres !

Métro bondé. Air irrespirable. Altercations banales. Surgit un de nos modernes gueux, qui redonne le sourire au wagon entier. Energie de la désespérance - la société urbaine sauvée par ceux-là mêmes qui en souffrent.

Commentaires
M
C'est assez bien vu : rien à ajouter...
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D
C'est très révélateur du mal-être de la société actuelle. Autrefois, on avait besoin de se trouver des modèles pour avancer, pour devenir quelqu'un. Que ce soit le médecin ou le petit patron du coin, les gens voulaient donner à leurs enfants l'image d'une vie réussie.<br /> Aujourd'hui, pour être satisfait de sa situation, on regarde le pauvre bougre qui nous rappelle qu'on n'est pas si malheureux que ça...<br /> D'ailleurs, les sociologues remarquent en ce moment que de plus en plus souvent les "classes laborieuses" se situent dans les sondages parmi les "classes moyennes", exagérant souvent leur train de vie. <br /> Une façon de se persuader qu'on est plus heureux qu'on en a l'air...
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