"Le style, c'est l'homme" : sans doute un peu trop massif pour être parfaitement juste... Ce serait plutôt comme une extension, un remodelage de l'homme tel qu'il se voit ou aimerait se voir. Enfin tout ce qu'on dit là revient toujours au même : l'écriture ne saurait être fidèle à son auteur. Elle le trahit - parvois à son avantage, parfois à son désavantage. Ecrire, c'est déjà traduire, donc c'est déjà trahir...
On peut échapper au nombrilisme ; au nombril, c'est moins évident... Cette dichotomie est d'aillleurs assez nourricière en littérature. On écrit ce que l'on est, on écrit aussi ce que l'on aimerait être et, concomitamment, ce que nous croyons être...
Il va de soi que votre remarque est juste si l'écrivain pense ici à ses lecteurs : alors, oui, une telle remarque serait stéréotype. Mais il va de soi aussi qu'elle ne signifie pas ou n'induit pas la même chose si elle concerne une personne qui n'est pas, ou qui est davantage, qu'un lecteur...