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Marc Villemain
1 décembre 2006

Balthus underground

Les regards dans le matin du métro comme un tableau de Balthus, quand aucun visage ne se croise et qu'aucun oeil ne se toise. Nous tous, absorbés dans la mécanique vitale ; autant d'énergie employée à la conservation d'un job qui, pour la plupart, rétrécit le monde et ne sert qu'à remplir l'auge - mais qui pourrait se plaindre ?

Commentaires
A
Je retiens de cela l'idée de conservation spinoziste ... Encore un effet du conatus
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M
Je comprends ce que vous me dites. Cela ne contredit pas mon observation : les regards se croisent (ils n'ont pas le choix, sauf à tenir ses yeux fermés durant tout le trajet) mais ils ne se toisent pas ; ils font mine d'aller à la rencontre et se replient au premier contact. Votre sentiment de honte et/ou de peur, lorsque par accident deux regards s'appuient un peu trop longtemps, en atteste. Sans doute est-ce la richesse du métro que de mettre en confrontation tant d'humains incompatibles, et sans doute aussi est-ce ce qui, en lui, déshumanise - puisque nous ne reconnaissons personne.<br /> Mais vous avez raison : mon observation ne valait, ne vaut pas dans tous les cas ; elle n'était qu'un cliché pris à un moment donné.
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K
Je pense qu'il y a bien plus de regards sur les visages que vous ne le dites. On n'ose peut-être pas assez pour le montrer, on le fait à la dérobée. Quand mon regard est croisé, surpris par le sujet observé, je détourne les yeux rapidement, de honte et de peur d'avoir offensé. Et je suis certain de ne pas être le seul.
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