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Marc Villemain
17 juillet 2024

La gauche la plus bête du monde ?

 

Il est bien possible qu’à notre tour nous ayons, comme disait l’autre, la gauche la plus bête du monde (je ne pensais ni surtout n’espérais pas avoir un jour à paraphraser Guy Mollet.) Certes, ces derniers mois, certains indices concordants laissaient affleurer la possibilité de cette bêtise, mais nous faisions (je faisais) avec, au nom d’une vieille et désuète espérance social-démocrate, pour ne pas dire socialiste. Mais la chose dorénavant est officielle, quoique je m’obstine à l’espérer provisoire : la gauche française est devenue une machine à détourner du politique, de l’idée républicaine et de l’aspiration démocratique ce peuple dont elle se rêve comme le guide et le représentant légal. Ses palinodies, ses ambiguïtés, ses échecs (et si encore il s’agissait d’échecs de gouvernance !) la disqualifient, à cette heure où j’écris, dans les grandes largeurs.

 

J’ai pourtant voté pour ce Nouveau Front Populaire (qui dans ma circonscription, dieu merci, n’était pas représenté par des « Insoumis ») aux deux tours des dernières élections législatives. Sans illusions, mais je l’ai fait. En m’affligeant de la « bêtise » du moment, je ne parle même pas des saloperies proférées depuis trop longtemps par certains tribunitiens, démagogues, cadres et autres militants de ce nouveau Front (n’épiloguons pas, les exemples abondent notamment – mais pas seulement – dans un des lobes de ce Front), j’évoque seulement cette triple pathologie dont il semble qu’elle soit constitutive de la gauche depuis la malheureuse et tragique bascule du 21 avril 2002 : l’obsession (donc l’aveuglement) idéologique, le désir infantile de se sentir propriétaire du grand vent de l’Histoire, enfin la dévotion obséquieuse, disciplinée et bigote au Parti (la majuscule dispense de qualificatif).

 

Je laisse le mot de la fin à Philippe Sollers, extrait de son dernier roman (posthume).

 

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